Est-ce utopique? insensé? inéluctable?
Comment devons-nous nous positionner
nous humains, éduqués en omnivores
mais théoriquement doués de plus de raison que d'instinct?
Un malaise grandit graduellement en moi.
Je pêche toujours mais c'est clair, mon regard a changé:
Avons-nous réellement besoin de tuer pour vivre?
Notre vie doit-elle immanquablement être basée
sur la souffrance et la mort d'animaux?
S'ils sont nos inférieurs en évolution,
n'est ce pas justement notre rôle
de veiller à leur progression?
Nous viendrait-il à l'idée de manger notre chien
ou notre chat préféré?
Beaucoup ne s'embarrassent pas de ces scrupules.
Quand commence la distinction sous la fourchette?
L'autotrophe lui nous offre sans contrepartie la chair de son fruit,
la beauté de ses formes et le parfum de ses fleurs,
ses sucs et ses noix, son grain ou sa tige,
ses gousses ou ses tubercules.
Ils nous donnent le gîte, l'habit et le couvert,
en recyclant notre CO² en sucres et en oxygène,
pour nous et nos frères animaux.
C'est notre sésame pour l'ultime énergie,
celle du Soleil.
Ainsi comment continuer à évoquer
le cycle animal proies-prédateurs
pour justifier notre propre comportement?
"L'homme n'est pas une fin en soi;
c'est un processus..." disait le poète.
Oui mais lent, processus lent et paradoxal.
vendredi 2 mai 2008
Se nourrir sans tuer
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